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FertilitéLes perturbateurs endocriniens et leurs impacts sur la fertilité
Fertilité

On en entend beaucoup parler, mais qui sont-ils, où se cachent-ils et surtout quels sont leurs impacts sur la santé en général et plus précisément sur la fertilité féminine et masculine. Dans cet article, nous allons faire le point sur les perturbateurs endocriniens. 

 

Qu’est ce qu’un perturbateur endocrinien? 

 

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un perturbateur endocrinien est “une substance ou un mélange de substance qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous) populations”. 

 

Il existe à peu près 800 substances chimiques qui ont des propriétés perturbatrices endocriniennes. Ci-dessous une liste non exhaustive des plus courants :

  • Les parabènes 
  • Le bisphénol A 
  • Les phtalates 
  • Les pesticides
  • Les retardateurs de flamme 
  • Les composés perfluorés

 

Où les trouve-t-on? 

 

On les retrouve dans l’eau, l’air, les sols et dans des produits de la vie courante, ci-dessous un petit schéma récapitulatif : 

 

Quels sont leurs impacts sur la fertilité? 

 

Les perturbateurs endocriniens ont un impact sur la production naturelle d’hormones (oestrogènes et testostérone) et l’utilisation des ces hormones. Les PE miment l’action de ces hormones, se fixant sur leurs récepteurs et empêchant les hormones naturelles de fonctionner correctement. 

 

Au niveau de la fertilité féminine, les conséquences d’une exposition aux perturbateurs endocriniens : 

  • Des déséquilibres hormonaux et un dérèglement des cycles menstruels : les Perturbateurs endocriniens ont un impact sur la production des hormones ce qui entraînent des irrégularités au niveau des cycles et des problèmes d’ovulation (1) 
  • Une diminution de la réserve ovarienne et la qualité de ces ovules
  • Une augmentation du risque de fausses couches (2)

 

Chez l’homme, les PE vont :

  • Entraîner des déséquilibres hormonaux en affectant la production de testostérone, hormone clé pour la spermatogenèse (3)
  • Diminuer la qualité du sperme et des spermatozoïdes (baisse de la concentration, de la mobilité et augmentation du nombre de spermatozoïdes anormaux) (4)

 

Comment réduire notre exposition ? 

 

Perturbateurs endocriniens et alimentation 

 

  • Consommer des fruits et légumes locaux de saison et si possible Bio, on les lave et on les épluche 
  • On cuisine avec des matériaux tels que le verre, l’inox ou la fonte : on évite les poêles anti-adhésives
  • Ne pas chauffer des récipients en plastiques ( notamment au micro-ondes)

 

Perturbateurs endocriniens et produits ménagers 

  • on aère chaque pièce au moins une fois par jour pendant 10 minutes 
  • Laver à la vapeur pour éviter les produits ménagers
  • Utiliser des produits “naturels” tels que le vinaigre blanc ou le savon noir ou des des produits avec peu de composants comme le bicarbonate de soude 
  • Eviter les parfums d’almbabce, les sprays désodorisants 
  • Eviter l’usage des insecticides

 

Perturbateurs endocriniens et produits d’hygiène et cosmétiques 

  • Privilégier des produits simples avec une liste d’ingrédient courte
  • Limiter l’usage de cosmétiques ,de parfums et de maquillage et d’huiles essentielles

Perturbateurs endocriniens et travaux 

 

  • Privilégier des peintures, vernis, colle sans solvants étiquetés A+

 

Perturbateurs endocriniens et articles de la vie courante  

 

  • Laver les vêtement neuf avant usage, et privilégier des vêtements en matière naturelle (coton, lin, laine)
  • Privilégier les jouets conformes à la réglementation 

 

De nos jours, on ne peut pas échapper aux perturbateurs endocriniens ,mais on peut essayer de limiter notre exposition en faisant plus attention notamment dans la période périconceptionnelle et pendant la grossesse. 

 

Bibliographie

  1. Bisphenol A and reproductive health: Update of experimental and human evidence, 2007-2013. Environmental Health Perspectives, 122(8), 775-786.
  2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22419778/
  3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2873014/
  4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7807371

 

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