Bien comprendre la fertilité féminine et masculine pour optimiser ses chances de tomber enceinte est primordial.
Pour cela nous avons mis en place un guide de fertilité afin de vous aider au mieux dans votre projet bébé. Il y a de nombreuses astuces et solutions pour mettre toutes les chances de son côté dans la conception d’un enfant.
SOMMAIRE
Comment fonctionne la fertilité féminine ?
Comment fonctionne la fertilité masculine ?
Reconnaître sa période fertile et les signes d’une ovulation
Les principaux freins à la fertilité
Comment améliorer sa fertilité ?
Synthèse des recommandations nutrition et santé

Comment fonctionne la fertilité féminine ?
La fertilité féminine est prédéfinie par le cycle menstruel, ce qui signifie que les femmes ne peuvent pas tomber enceinte quand elles le souhaitent, il faut attendre la “fenêtre” de fécondité qui se situe autour de l’ovulation. Le premier conseil est donc d’augmenter la fréquence des rapports sexuels pendant cette période.
La femme a un stock d’ovocytes fécondables qui est prédéfini.
A la naissance, la femme a environ 2 millions d'ovocytes dans les ovaires, à la puberté, 400 000 et environ 400 parviendront à l’ovulation au cours de toute la vie de la femme. A chaque cycle, plusieurs follicules (c'est-à-dire le sac contenant les ovocytes) se développent simultanément et en général, un seul arrivera à maturité et sera susceptible d'être fécondé.


Comment fonctionne la fertilité masculine ?
L'homme produit des spermatozoïdes tout au long de sa vie.
Il en fabrique environ 200 millions par jour. Leur durée de fabrication est de 2 à 3 mois et leur durée de vie peut varier de 30 jours à 2 mois.
Cependant leur qualité diminue rapidement c’est pourquoi il est important d’avoir des rapports réguliers.
Chez l’homme, la qualité des spermatozoïdes diminue rapidement une fois qu’ils ont été produits. C’est pourquoi, il est important d’avoir des rapports réguliers.
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Le saviez vous ?
La quantité moyenne de gamètes dans l’éjaculat des hommes a été divisée par deux en 50 ans ! Elle était de 101 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme en 1973, contre 49 aujourd’hui. La norme est de 15M/mL.
Quelles sont les causes de ce déclin?
L’environnement et notre mode de vie sont les principaux responsables.
Comment reconnaître sa période fertile ?
Connaître ou reconnaître sa période fertile est un élément fondamental pour tomber enceinte.
Voici une petite synthèse sur le cycle menstruel et quelques points à observer pour déterminer la période optimale de fécondation.
A quel moment du cycle menstruel est-on le plus fertile ?
Un cycle menstruel correspond au nombre de jours entre le 1er jour des règles et le 1er jour des règles suivantes.
En théorie, un cycle dure 28 jours en moyenne et l’ovulation se produit au 14ème jour.
La période de fécondité quant à elle démarre environ 4 jours avant l’ovulation.
Donc sur un cycle de 28 jours, la période de fécondité débute le 10ème jour et se termine juste après l’ovulation donc le 15ème jour car les spermatozoïdes restent vivants 2-3 jours dans la glaire cervicale.
Malheureusement, ce n’est pas une science exacte car toutes les femmes sont différentes et la durée des cycles peut varier.
Si vous n’avez pas un cycle de 28 jours ou un cycle très régulier, il faut savoir que durant toute cette période de fécondité, le corps peut nous envoyer quelques signes qu’il peut être utile de reconnaître.
Quels sont les signes d’une ovulation ?
OSILAB a mis au point un calculateur d’ovulation pour vous aider à connaître vos cycles notamment cette phase clé de la conception qu’est l’ovulation pour faire un bébé. (lien ou bouton CTA)
Pour vous aider, voici les principaux indices que le corps peut manifester pendant l’ovulation :
- Une augmentation de la libido
Le pic d’œstrogènes qui se produit quelques jours avant l’ovulation entraînerait chez certaines femmes une augmentation du désir sexuel.
- Des seins gonflés et plus sensibles
Certaines femmes ont les seins plus sensibles et gonflés pendant l’ovulation. Ce signe est dû à l’augmentation des taux d’œstrogènes et de progestérone qui entraîne une dilatation des canaux lactifères des seins.
- Une hausse de la température corporelle
Un peu avant l’ovulation, une légère baisse de la température corporelle (de plusieurs dixièmes de degré) peut apparaître.
Après l’ovulation, la température augmente de quelques dixièmes de degré pour passer au-dessus de 37°C.
- Changement d’aspect de la glaire cervicale
Pendant l’ovulation, la glaire cervicale (ou sécrétions vaginales) devient plus abondante, plus fluide et filante de manière à capturer les spermatozoïdes et les transporter jusqu'à l’ovule.

- Des douleurs dans le bas ventre
Là encore, certaines femmes peuvent ressentir au moment de l’ovulation, une douleur dans le bas ventre, habituellement d’un seul côté.
Ces signes peuvent être plus présents chez certaines femmes que chez d’autres… Pas de panique !
Ce n'est pas parce que vous ne ressentez aucun de ces symptômes que vous n’ovulez pas, et pour en être certaine, en plus de notre calculateur d’ovulation (lien) il existe des tests d’ovulation en pharmacie.
Quels sont les principaux freins à votre fertilité ?
1. L’âge
La qualité des ovocytes diminue avec l’âge, une femme de 25 ans a une chance sur 4 de tomber enceinte à chaque cycle et cette probabilité diminue peu à peu à partir de 30-35 ans.
Chez l’homme, c’est la qualité du sperme qui diminue avec l’âge.

Cela ne veut en aucun cas dire que passé 30 ans vous ne pourrez pas tomber enceinte ! Il est néanmoins préférable de ne pas attendre plus de 12 mois d’essais bébé avant de consulter un médecin si vous avez 30 ans et 6 mois si vous avez plus de 35 ans.
2. Le stress
Le stress peut altérer la fertilité féminine notamment au niveau des cycles menstruels, de la qualité des ovocytes et de leurs maturations. Une étude a montré une diminution de 40% de fécondation chez des femmes stressées.(1) Chez l’homme, le stress va affecter les taux de testostérone et la qualité des spermatozoïdes au niveau de leur mobilité, de leur morphologie et de leur nombre.(2)
Heureusement des méthodes corps et esprit telles que le yoga, la relaxation et des séances de sophrologie peuvent vous aider à réduire le stress et à améliorer votre fertilité.(3)
3. Le surpoids et l’obésité
Le surpoids et l’obésité peuvent être un véritable frein à la fertilité également. Ils sont responsables d’une altération des paramètres spermatiques chez l’homme.
27% des échecs à la conception après 1 an de tentatives sont liés au surpoids.
78% des échecs à la conception après 1 an de tentatives sont liés à l’obésité.
Selon l’inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) le surpoids est responsable de 27% d’échec à la conception après 1 an de tentatives et de 78% en cas d’obésité.
Pour optimiser ses chances de concevoir, il est donc nécessaire de s’occuper de son surpoids. Il existe des solutions, n’hésitez pas à vous faire aider si vous êtes dans ce cas.
4. Le tabac
C’est bien connu, le tabac est néfaste pour la santé en général et notamment au niveau de la fertilité masculine, car il serait responsable(4) d’une baisse de la qualité du sperme suite à :
- une diminution du nombre de spermatozoïdes et de leur mobilité
- une augmentation du nombre de spermatozoïdes anormaux (tératospermie),
- des anomalies des chromosomes et de l’ADN des spermatozoïdes survenant lors de la division des cellules et des troubles de l’érection.
La bonne nouvelle, c’est que tous les effets sont réversibles dans les 3 mois suivant l’arrêt du tabac.
Concernant la fertilité féminine, le tabac va agir négativement sur :
- la production des hormones,
- la réserve ovarienne,
- l’implantation de l’embryon(5)
Il peut également augmenter :
- le risque de grossesse extra-utérine,
- le risque de fausses couches(6)
Pour résumer, le tabac va être néfaste à toutes les étapes de la reproduction.
5.L’alcool
On parle depuis plusieurs années de ne pas consommer d'alcool pendant la grossesse car cela peut être néfaste pour le bébé mais ce que l’on dit moins c’est que la consommation d’alcool peut nuire à la fertilité.
Bien qu’il soit difficile d’estimer les quantités néfastes, des études ont montré que la consommation d’alcool pouvait réduire la fécondabilité et la réserve ovarienne chez la femme.
Chez l’homme, l’alcool va agir sur le sperme et cela à partir de 5 verres par semaine selon une étude danoise en réduisant la quantité et la qualité des spermatozoïdes.(7)
En cas de consommation de plus de 3-4 verres par jour, un impact sur la spermatogenèse a été observé.(8)
Quant aux femmes, l'altération s’observe à partir d’une consommation de 3 verres/semaine.
6. Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui vont interférer avec notre système hormonal, entraînant entre autres des effets délétères sur la fertilité féminine et masculine.
On les retrouve de partout, dans nos cosmétiques préférés, dans les plastiques, dans les détergents, dans les désinfectants et dans les pesticides entre autres.
Pour préserver sa fertilité, on essaye de les éviter au maximum (en regardant de plus près les étiquettes des produits).
Pour la cosmétique et les détergents, il existe des applications comme Quel cosmetic de l’UFC Que choisir qui présente une analyse sur un très large panel de produits ou INCI beauty et Yuka pour l’alimentation).
Quels sont les différents perturbateurs endocriniens et où les retrouve-t-on?
Voici ci-dessous un tableau récapitulatif des sources de principaux perturbateurs endocriniens.

Comment améliorer sa fertilité ?
Tout d’abord en adoptant un mode de vie sain. Exit la cigarette, l'alcool et la malbouffe… On privilégie une alimentation riche en certains nutriments bons pour le corps.
1. Grâce à une alimentation saine
Les études(9) montrent qu’une alimentation saine peut vraiment aider à booster sa fertilité et les scientifiques préconisent une consommation :
- De fruits et de légumes bio si possible pour éviter les pesticides. On fait le plein de légumes verts car ils sont riches en folates notamment.
- De céréales complètes et de légumineuses pour un apport riche en fibres.
- Des protéines végétales et animales avec de préférence de la volaille, des poissons et même des produits laitiers. On peut consommer de la viande rouge également avec modération.
- De bon gras comme les oméga 3 (qu’on retrouve dans le poisson). En parallèle, on réduit sa consommation d’acide gras trans.
- Sans oublier de boire 1,5 litre d’eau par jour.
On essaye d’éviter les sucres raffinés et les boissons sucrées.
On dit adieu tant que possible aux plats préparés souvent ultra transformés (pauvres en vitamines et minéraux) qui contiennent des additifs.
2. Avec des ingrédients qui peuvent booster la fertilité
C’est le cas des vitamines et minéraux dont certains sont particulièrement reconnus pour booster la fertilité :
- Le zinc
C’est le minéral de la fertilité.
- chez la femme : il va améliorer la qualité des ovules.
- chez l’homme : il améliore la fusion entre le spermatozoïde et l’ovule.
On les retrouve dans des aliments qui ne sont pas consommés tous les jours comme les fruits de mer et le foie.
- Le magnésium
Il joue un rôle essentiel dans la régulation des hormones et peut également diminuer le stress en jouant sur le cortisol.
Il est présent dans les céréales complètes, les fruits secs, les fruits de mer et le cacao. Le stress et la consommation excessive de sucre font baisser nos réserves en magnésium.
- La Vitamine B9
Cette vitamine bénéficie de nombreuses études sur l’amélioration de la fertilité féminine et masculine.
Il existe 2 types de vitamines B9 :
- l’acide folique qui est la forme synthétique,
- les folates qui sont naturellement présents dans l’alimentation, notamment dans les légumineuses (pois chiches, lentilles…), dans les légumes à feuilles vertes (épinards, brocolis, choux de Bruxelles, salade…) et dans le foie de volailles.
En France, 13% des femmes en âge de procréer ont une carence en vitamine B9, elle est donc prescrite systématiquement dès le désir d’enfant pour éviter des anomalies neurologiques chez le bébé.
Attention, les personnes ayant une anomalie du gène MTHFR ont une capacité réduite à convertir les folates sous leur forme active…
- c’est pourquoi il est important pour ces personnes de prendre une forme directement active (5- MTHF).
Toutes les vitamines B9 ne se valent donc pas…
Comment savoir si je suis porteuse d’une mutation sur le gène MTHFR ?
Cela se détecte via une prise de sang. Parlez-en à votre médecin.
- La vitamine E
C’est un puissant antioxydant qui va protéger les spermatozoïdes et les ovocytes du stress oxydatif (autrement dit le vieillissement des cellules). On retrouve la vitamine E principalement dans les huiles (germe de blé, tournesol, carthame... )
- La vitamine D
Elle intervient dans la folliculogénèse chez la femme, c'est-à-dire le processus de maturation des follicules et sur la qualité du sperme chez les hommes.
Notre corps la synthétise grace à l’exposition au soleil mais elle est présente également dans les poissons gras, le jaune d’oeuf et les produits laitiers. En France 80% de la population présente une insuffisance.
- La vitamine C
Au même titre que la vitamine E, la vitamine C est un antioxydant qui va protéger notre organisme des radicaux libres néfastes pour la fertilité féminine et masculine.
La vitamine C se retrouve dans les agrumes, le poivron rouge, les tomates.
D’autres ingrédients peuvent également aider à améliorer sa fertilité comme :
- Le myo inositol
Naturellement présent dans notre corps humain, il a un rôle primordial dans la physiologie de la reproduction, sur la maturation des ovocytes et des embryons chez la femme (10) et sur le nombre et la mobilité des spermatozoïdes chez l’homme.(11)
- Le coenzyme Q10
Puissant anti-oxydant, il a de très nombreuses études cliniques sur l’amélioration des paramètres spermatiques chez l’homme(12).
Les viandes, le poisson et l’huile de soja sont de bonnes sources de CoQ10.
Nous vous recommandons de demander à votre médecin si une supplémentation est nécessaire.
D’une manière générale, pour booster sa fertilité, il faut adopter un mode de vie sain et prendre soin de soi.
On essaye de bannir tout ce qui peut être mauvais pour la santé et d’adopter une alimentation équilibrée avec des ingrédients naturellement bénéfiques pour sa fertilité.

BIBLIOGRAPHIE
- https://www.inserm.fr/dossier/infertilite/
- https://www.fertstert.org/article/S0015-0282(14)00381-1/fulltext
- https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S197613172100017
- https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1286011521000916
- Maris E, Huberlant S, Torre A. Tabac et fertilité. Obstétrique 2016;39(4):1-5. Elsevier Masson SAS
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29375149/
- https://bmjopen.bmj.com/content/4/9/e005462.full
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5504800/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6079277/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34070701/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6844281/#:~:text=Results,the%20treatment%20with%20Myo%2Dinositol.
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34078005/)
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